Agir pour le climat : l'effet papillon

 Aujourd'hui après de longs mois de silence et d'absence nous voyons de nouveaux réapparaître une marche pour le climat ; une manière comme une autre de nous rappeler qu'il y a urgence à agir pour le devenir de la planète.

S'il y a urgence c'est parce qu'il y a déjà presque 40 ans voire plus que nous aurions dû changer nos comportements mais encore aurait il fallu que nous le sachions en tant que citoyen lamda. Maintenant que nous le savons plus rien ne peut nous dispenser de changer nos comportements envers la nature en vue de protéger, préserver, respecter cette mère-terre qui en a tant besoin. Parler d’écologie c’est faire référence à oikos en grec qui signifie maison. La terre est notre maison et sans elle nous ne savons où aller.

Coloniser Mars ? Peut-être… mais ce n’est pas pour demain. En revanche le débris de la fusée qui s’est abîmé dans l’océan indien cette nuit aura des conséquences ici et maintenant sur les écosystèmes. Il est urgent de penser autrement d’abord sur Terre.

Si j'ai employé le terme de « protéger » c'est dans le sens ou la Terre a besoin que nous prenions soin d'elle.

Si j'ai employé le terme de « préserver » c'est parce que nous avons besoin d'elle. Elle est un moyen nécessaire à notre survie.

Si j'ai employé le terme de « respecter » c'est pour faire écho aux défenseurs de l'écologie profonde qui considèrent qu'il faut en faire un sujet de droit une personne au même titre que nous.

Je reviendrai une autre fois sur ces courants écologiques mais pour l'heure il n'est plus seulement temps de théoriser mais bien d'entrer dans des modes d'action au quotidien qui aussi infimes et insignifiants puissent-ils paraître,  au bout de la chaîne représenteront une grande avancée. Car oui c'est bien à tous les niveaux qu'il nous faut choisir de modifier nos comportements et ne pas seulement attendre du sommet de la pyramide que les changements soit impulsé, voire imposés. Evidemment les chefs d'État ont un grand rôle à jouer, e même que les chefs d'entreprise en tant que décideurs. Mais chaque citoyen est aussi responsable de ce que sera la planète demain. Il en est responsable non seulement parce que chacun de ses choix le rend responsable de l'humanité tout entière.

« Agis de façon que les effets de ton action soit compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre » (H. Jonas, Le Principe Responsabilité). Je reviendrai ultérieurement plus en détail sur la thèse de Jonas. Mais pour aujourd’hui je pense que cette maxime devrait guider chacun de nos choix , du plus important au plus insignifiant en apparence. Car non seulement chacun de mes gestes aura un impact sur le monde de main, y compris de jeter un papier par terre eau lieu de le déposer dans une poubelle, de changer de tél. portable tous les 24 mois au lieu d’attendre. Nous y reviendrons aussi mais je rappelle que l’industrie des semi-conducteurs consomme une quantité effroyable d’eau douce. 30 litres d’eau sont nécessaires pour  fabriquer une puce de 2 grammes. Ainsi suite à une sécheresse importante Taïwan a fait le choix de demander aux agriculteurs de ne plus arroser leurs récoltes pour permettre aux usines de fabrication de composants électroniques de continuer à fonctionner en utilisant l’équivalent de 60 piscine olympique d’eau par jour !


Alors oui nous avons chacun un rôle à jouer en commençant pour réduire notre consommation effrénée, irraisonné pour ne pas dire déraisonnable. Je préfère prévenir tout de suite une objection. Je ne prône pas la décroissance. Moins consonner pour un individu européen ne fera pas s’écrouler une économie qui est mondiale. La population en âge de consommer ne cesse de croître. Si nous voulons maintenir un équilibre dans l’utilisation des richesses, c’est en renonçant à acheter un vêtement que je permettrait à un mon alter ego à l’autre bout du globe d’en acheter un sans entrer dans une surconsommation des richesses de la planète.

Pour terminer ce billet d’humeur du jour, je vous propose de faire vôtre cet impératif catégorique de Kant "Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle".

Autrement dit, à chaque fois que je fais un geste, je dois me dire « et si tout le monde en faisait autant… » qu’adviendra-t-il de la planète. Une belle maxime qui devrait nous permettre de gâcher un peu moins l’eau par exemple. S’amuser comme nous l’avons fait dans les générations précédentes avec l’eau (car nous ne savions pas que cette ressource viendrait à nous manquer un jour) devrait être un jeu proscrit pour toujours. Il y en d’autres !

Je termine donc ce billet d’humeur par une note pleine d’espoir en vous engageant à avoir à l’esprit l’effet papillon de chacun de nos actions. Initié par découvrons qu'une minuscule variation de l'entrant c'est à dire de l'ordre d'un millième avait causé une énorme différence sur l'extrant, il en vint à penser métaphoriquement parlant qu’un battement d'aile d'un papillon pourrait déclencher une tornade. L’histoire est un peu plus complexe, et j’y reviendrai dans une vidéo prochainement mais retenons qu’il en est de même pour nos actions. La plus petite de nos action individuelle peut se transformer en véritable tornade. Tornade démultipliée si on ajoute que si le battement d'un papillon peut avoir un tel effet il peut aussi l'empêcher et qu'il va de même des millions de battements d'aile des autres papillons et d'innombrables d'autres facteurs constituant les conditions initiales de ce système météorologique.

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